(Le serpent dit à Eve) : Tu vois bien que toucher l’arbre ne cause pas ta mort. Cela ne te nuira pas plus d’en manger le fruit. Ce n’est rien d’autre que de la malveillance qui a incité cette interdiction car aussitôt que tu en auras mangé, tu deviendras comme Dieu. Comme Il crée et détruit des mondes, de même auras-tu le pouvoir de créer et détruire. Comme Il met à mort et revivifie, de même auras-tu le pouvoir de mettre à mort et de revivifier. Lui-même a mangé d’abord du fruit de l’arbre puis il a créé le monde. C’est pourquoi il t’est interdit d’en manger, de peur que tu ne créées d’autres mondes. Tout le monde sait que ‘’les artisans du même métier se haïssent’’. De plus, n’avais-tu pas observé que chaque créature a pouvoir sur la créature créée avant elle ?… Vous êtes maîtres de la création parce que vous avez été créés en dernier. Dépêche-toi donc, mange du fruit de l’arbre du milieu du jardin et deviens indépendante de Dieu…’’. Ceux qui n'ont pas le pouvoir de raconter à nouveau cette histoire qui domine leur vie, de la penser, de la déconstruire, d'en plaisanter et de la changer au fur et à mesure que les temps changent, sont véritablement impuissants, parce qu'ils ne peuvent penser de manière nouvelle. La doctrine, on l’acquiert par l’étude, mais la sagesse on l’a par infusion. On devrait honorer davantage la pudeur que met la nature à se cacher derrière des énigmes et des incertitudes bariolées. Peut-être la vérité est-elle une femme qui a des raisons de ne pas vouloir montrer ses raisons. La manifestation de la beauté de Dieu la plus accomplie sur Terre est la femme. |
Lorsque les femmes sont encouragées à rêver en paix, les hommes se retrouvent tissés dans leurs prières, et connaissent leur propre valeur en aidant les femmes à mettre au monde un nouveau paradigme dans la réalité. L’adoration du Grand Mystère était silencieuse, solitaire, Si la femme n’est pas médiatrice entre l’homme et le divin, elle devient séductrice. Au lieu d’ouvrir l’homme à ses espaces intérieurs, elle l’englue dans son image narcissique et l’enferme dans son petit moi. La femme inconsciente de sa valeur divine est condamnée à s’éloigner de son essence, de son origine, pour s’embourber dans sa force sexuelle. C’est parce que la femme n’apprécie pas à sa juste valeur ce dépôt sacré que sa propre valeur n’est pas à son tour appréciée au sein de la société. L’avenir de l’homme est la femme. Dans la religion d’Orphée, contrairement à l’erreur de Saint Paul, l’homme était issu de la femme, et non la femme de l’homme. |